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La socialisation des chatons 

12 Semaines pour un chat bien dans sa tête !
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Période de socialisation

Chez le chat, la période de socialisation est précoce et courte. On l’appelle également "période critique". En effet, pendant cette période, toutes les stimulations et événements de vie vont laisser une marque indélébile, alors qu’au delà de cette période, les apprentissages sont moins bien mémorisés, du fait d’une perte de malléabilité du système nerveux. Cette période débute avec l’attachement réciproque. Le chaton découvre le monde. Ses capacités sensorielles et motrices lui permettent d’intégrer toutes les stimulations extérieures dans son système de référence.

 

La socialisation primaire

Il s’agit des processus de socialisation d’une part à sa propre espèce (socialisation intraspécifique), et d’autre part aux autres espèces, comme à l’homme ou au chien (socialisation interspécifique). La socialisation à l’homme détermine la qualité de ses relations futures avec ses maîtres. La socialisation à sa propre espèce détermine la qualité de ses relations futures et sa capacité à cohabiter avec de nouveaux chats dans la famille.

 

La socialisation intra-spécifique

Le chat est réputé être un animal solitaire et donc peu sociable. En réalité, quelques activités comme la chasse sont, dans la nature, des activités en solitaire. Mais la cohabitation avec l’homme a diminué la nécessité de chasser et a donc modifié la structure et l’organisation des relations sociales. On peut observer des regroupements (couples, familles, matriarcats, groupe de jeunes chats).

Pour qu’un chat soit bien socialisé à sa propre espèce, il doit vivre avec sa fratrie au moins jusqu’à 7 semaines. Cette socialisation intra-spécifique est optimum si le chaton provient d’une portée suffisamment nombreuse (4 chatons minimum), et s’il est resté avec ses frères et sœurs jusqu’à l’âge de 10 à 12 semaines.

 

La socialisation interspécifique

Elle n’est pas indélébile, contrairement à la précédente. Le chat ayant vécu avec ses congénères les reconnaîtra toute sa vie comme tels, même s’il en est privé par la suite. En revanche la socialisation à l’espèce humaine, qui va conditionner la tolérance au contact et la qualité des interactions avec l’homme, doit être entretenue. Si le chat est privé de contacts humains après la fin de la période sensible, il oublie et peut redevenir "sauvage".

 Pour qu’une socialisation interspécifique à l’homme se réalise, il faut que le chaton soit manipulé quotidiennement dans un contexte agréable et positif pour lui. La socialisation est d’autant meilleure que le nombre d’humains qui le manipule est grand. Il ne suffit pas de venir les nourrir. Le contact doit être réel pendant au moins 30 à 40 minutes par jour. Il faut prendre les chatons sur les genoux et pratiquer des caresses d’intensité croissante. Si la mère présente des réactions de peur devant l’homme qui vient la nourrir, les petits vont associer le danger à la présence humaine, et garderont un impact négatif de cette présence. La socialisation interspécifique ne pourra pas ainsi se réaliser. La période optimale pour commencer à manipuler un chaton en vue de le socialiser à l’espèce humaine, se situe entre la 2ème et la 7ème semaine.

 

La présence de la mère :

Le rôle de la mère est primordial. Elle régule tous les débordements et empêche la fougue naturelle de se développer de façon exagérée. Les chatons apprennent par imitation. Par exemple, l’apprentissage de l’enfouissement des excréments se fait par imitation. Le chat est ainsi considéré très tôt comme un animal très propre. Le comportement de chasse naît également par imitation de la mère. Les jeux des chatons préfigurent des actions de chasse. La mère et les expériences précoces jouent un grand rôle dans la future dextérité à capturer des proies. Cependant des chats isolés ont pu développer des aptitudes à la prédation en l’absence de jeu. On peut donc admettre que les jeux permettent un entraînement "efficace" sur un patron moteur préexistant.

Le chaton apprend à réguler ses comportements moteurs en séquence bien réglée. Il apprend à rétracter ses griffes, à contrôler l’impulsivité de ses réactions d’attaque, à inhiber l’intensité de sa morsure.

 

L'acquisition de l’homéostasie sensorielle

L’importance des stimulations garantit une bonne homéostasie sensorielle.

La perception des stimuli de l’environnement permet de construire un niveau de référence émotionnel, qui correspond à un niveau de tolérance aux futures stimulations. Il est important de bien stimuler les chatons vis à vis de manipulations corporelles, vis à vis des couleurs, textures, types de substrats, variations de température, bruits, et odeurs qui plantent le décor de leur environnement de vie future.

 Le milieu de vie ultérieur doit être en adéquation avec le milieu de vie de développement. Le passage d’un milieu hypo-stimulant pendant le développement à un milieu hyper-stimulant va provoquer des réactions de peur et une incapacité à gérer tous les stimuli qui n’auront pas été intégrés préalablement au système de référence. Inversement, le passage d’un milieu hyper-stimulant permettant au chat d’exercer ses talents de chasseur à un milieu hypo-stimulant où il va vite tourner en rond, comme dans un appartement, ne sera pas toujours bien vécu et peut engendrer des réactions anxieuses dues au confinement.

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